Je prépare plein de scènes inédites pour "Zoreils à La Réunion", qui ne figureront pas sur le blog. Ca me prend du temps et laisse peu de place à l'animation du blog. Hier, j'ai mis en scène "l'Ouragan" et comme la chute pouvait constituer une petite scène à elle toute seule, j'ai décidé de la déposer. 

J'étais en train de penser que je n'avais pas de petit personnage sympa qui me glisserait des choses à l'oreille et interviendrait de manière toujours inattendue dans mon quotidien... et puis tout à coup...

Je me demande ce qui est le plus compliqué... vivre sans conscience ou vivre avec une conscience (?)

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David vient de voir cet article et commente : "Il a pas d'cheveux not' kiné, en fait, ton dessin lui ressemble pas du tout'. Bon, c'est un fait, ma mémoire m'a certainement joué des tours. Mais qu'on se le dise tout de suite : je ne cherche pas à représenter la réalité telle qu'elle est, mais plutôt telle qu'elle se présente dans mon esprit. Or pendant cette séance de remise en ordre de mes os, j'ai surtout vu des mains magiques réparer des accidents vieux de plusieurs années...

Donc...

MON KINÉ EST BLOND ET IL RESSEMBLE À ÇA.

Voilà !

SAMEDI SOIR, GABY NOUS A INVITÉS À UN PETIT APÉRO PANTAGRUELIQUE. POUR ACCUEILLIR SES HÔTES (TRIÉS SUR LE VOLET) ELLE S'ÉTAIT FAIT DES TRESSES DE COMMUNIANTE ET AVAIT ENFILÉ DES LUNETTES DE PROF. C'ÉTAIT EXTRÊMEMENT TERRIFIANT, J'AI BIEN FAILLI FAIRE DEMI-TOUR EN ARRIVANT, MAIS IL Y AVAIT DÉJÀ DES BOUTEILLES SUR LA TABLE, ALORS JE ME SUIS SAGEMENT RAVISÉE...

Les dialogues qui suivent sont garantis 100% véritables.

Voici ma toute dernière image de Nampula, c'est une vue du balcon de l'aéroport.

C'était beau et je n'avais pas d'appareil photo alors j'ai sorti mon crayon et mon carnet.

En la dessinant, j'ai tout à coup réalisé que le dessin permettait d'immenses libertés et surtout une forme de "réalisme subjectif "que j'aurais été incapable de rendre avec une photo. En effet, le premier plan était occupé par la piste d'atterrissage, mais mon regard était tellement happé par le paysage de la brousse et les monts en arrière-plan, que, sous l'effet du charme, la piste a fini par se transformer en étendue d'herbe dans mon esprit. Tel quel, ce dessin représente donc mieux la réalité de ma perception du paysage, qu'un simple cliché photographique, qui, revu après coup et détaché du contexte (sans les sons, sans les odeurs, sans la sensation du climat sur la peau, sans le pincement au coeur dû au départ ni l'émotion suscitée par la beauté de la brousse) aurait trahi mon image mentale.

J'en admire encore plus les vrais photographes qui parviennent à rendre compte de la perception subjective d'une scène.